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Through the Looking-Glass
24 avril 2007

Une lettre...

Tu dois te demander pourquoi ce silence. Eh bien je n'avais pas envie de faire le premier pas... Une envie de repli sur moi-même... Je n'ai fait que répondre a minima à ceux qui m'ont sollicité. J'espère que tu ne m'en veux pas, d'autant que tu aurais peut-être apprécié que je me manifeste mardi, quand toi-même ne te sentais pas bien, juste pour savoir que tu n'es pas seule. J'avoue que c'est égoïste de ma part, c'est oublier que les autres ont peut-être envie de contact, encore qu'il ne s'agit là  que fatuité de ma part...

A l'abri dans ma carapace, j'envoie promener tout le monde, alors que je sais bien que cette armure n'est guère plus qu'une coquille d'oeuf de moineau, que j'ai besoin des autres, que mes tentatives de me suffire à moi-même sont toutes vaines et vouées à  l'échec... Pourtant, par moment, la colère me prend et j'essaye quand même d'être indépendant, oubliant à chaque fois que l'homme est un animal social...

Tu comprends en lisant que je n'ai pas un moral au super top.... Encore une fois, je me pose trop de questions sur moi-même et sur la vie en général ; bien sûr, l'état de ma mère n'y est pas étranger, il m'amène à me remettre en cause, à faire face à  la réalité du délabrement dûs à l'âge, au temps perdu ou estimé tel.

Tous ces états d'âmes plus ou moins stériles, masqués par une bonne humeur plus ou moins ressentie... Hier, c'était le vingtième anniversaire de mon mariage, bonne humeur, gaieté, déprime... Par moment, je me demande si tous les martyrs n'étaient pas en fait que des dépressifs ; quelle étrange besoin de se faire du mal, de s'y complaire, alors que la sacro-sainte logique voudrait le contraire !

ça y est, dois-tu te dire, il recommence avec l'auto-dénigrement, l'auto-flagellation et il essaye de nouveau d'attirer l'attention sur lui.
Eh bien oui, j'en suis conscient, je le sais, j'ai toujours été plus ou moins comme ça, à  me sentir seul, vouloir le contact, puis le refuser pour voir s'il vient des autres, sans tenir compte de leur réalité, de leurs problèmes, de leurs aspirations. Faut-il mettre une cerise sur le gâteaux (j'allais dire le gâteux...) en disant que je suis conscient de ma faiblesse, pour ne pas dire que je me sens nul ?

Ne perds pas ton temps à  me répondre, je me vois déjà  comme je suis...

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Commentaires
P
...Dépression quand tu nous tiens...
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