Samedi 24/02 : jour sombre
Pas d'envie, pas de plaisir. Mes doutes me reviennent. La lassitude refait surface. A quoi puis-je bien arriver ? Pas grand chose. Ma vie me donne l'impression de n'être qu'un grand ratage, un vaste échec. Tout ça... pour ça. Ma vie, mon vide. Absurdité de mon existence et sentiment que rien ne pourra changer. Impression d'être incapable et dépassée. Me faudra-t-il me contenter de cette frustration, de cette insatisfaction permanentes ? Aurai-je sans cesse la sensation d'être privée de quelque chose ? Me reprocherai-je toujours cette sensation ?
Sentiment d'être à côté, à l'écart et de ne pas parvenir à parcourir cette courte distance qui me tient séparée des autres. Toujours le sentiment d'être en retrait, comme à l'arrière-plan d'une photographie. Et m'en vouloir d'être dans cette situation. Crise de larmes, dans le French Quarter, lorsque la gentille Sorcière me demande si je me verrais vivre ici, à New Orleans : je ne réponds pas à voix haute. Je ne me verrais vivre nulle part, parce que je ne me vois pas continuer à vivre.
Concert de Washboard Chaz. Etonnant, dynamique, enthousiaste. Mais je n'en profite pas, encore une fois : tristesse ; envie de disparaître, de ne pas, ne plus exister. Je passe la soirée à pleurer intérieurement et à culpabiliser.
NB : Ce billet n'est pas tout à fait terminé. il manque une photographie. Et mon ordinateur n'affichant plus toutes les polices, j'ignore si la police utilisée est la bonne.