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Through the Looking-Glass
5 février 2007

Down again

05/02/2007
Aujourd'hui, pas le moral. Il fait aussi gris dehors que dans ma tête. Rien ne me fait vraiment envie ni plaisir. Je perds toujours mon jean (je l'enlève sans défaire le bouton), mais je culpabilise de manger et je me sens grosse. Rien à faire. Cette horreur de mon corps reste omniprésente. Elle peut se faire oublier un moment, elle n'en manque pas moins de revenir. Le miroir me renvoie ma silhouette de femme. Et ma fossette. Ma bouche qui ne sourit pas. Mes cernes. Un grand col roulé, trop large pour moi, cache un peu ce que je ne veux pas voir : ventre, hanches, fesses.
Hier soir, une amie m'a appelée pour me parler d'une formation de lecteur-correcteur. ça pourrait m'intéresser. Oui, mais à quoi bon. Moi qui ne suis pas attirée par la Bible, j'en ai retenu cette phrase de l'Ecclésiaste : "Vanité des vanités, tout n'est que vanité". A quoi bon changer ? j'ai l'impression que ça ne modifiera rien dans le fond, que je serai toujours coincée dans cette insatisfaction et ce dégoût de moi. Tout ça ne sert à rien. Je culpabilise toujours de ne pas travailler. Je culpabilise d'être malade. Je crois que c'est ça qui se cache sous la façade, sous la carapace comme l'appelle Dr Sylvestre. Carapace d'adulte, et chair de petite fille. Culpabilité de faire ce que je ramène souvent à un caprice, mais un caprice que je n'ai pas vraiment voulu. Au moment même où j'essaie de m'en sortir, j'ai l'impression contraire de m'entretenir dans la déprime.
Et puis je parle de mes histoires de coeur. Oui, ces deux hommes qui m'intéressent.  Ils m'interessent pour dire que je m'occupe l'esprit et le coeur, que je continue à vivre. Pour dire que j'ai encore un fond de sensiblité amoureuse (pour l'autre, je crois qu'elle est toujours là, sinon, je n'aurais pas si mal) et qu'en quittant Charmant, je me suis rendue aussi "disponible". Mais dans le fond, je n'en ai rien à faire. Dans le fond, je sais qu'il vaudrait mieux dans l'immédiat que je reste seule. Avec l'un, je ne pourrais attendre qu'une aventure, ce qui ne me tente pas ; avec l'autre, pas grand chose à attendre. Je suis une bonne copine, point. Et je crois qu'en fait, je ne suis pas prête à laisser entrer quelqu'un dans mon univers à moi. Impression du moment ou fait réel, omniprésent, dont je viens seulement de prendre conscience ?
La depression, c'est un peu le jeu du menteur : on ne sait jamais quand notre esprit nous dit la vérité. On ne sait jamais quand nos sentiments sont libres de toute influence.

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